L’association de défense de l’environnement le Roso vient de lancer une campagne de sensibilisation sur la présence éventuelle dans l’eau potable de nouveaux pesticides provenant de l’activité agricole betteravière.
En l’occurence, il s’agit des métabolites de la Chloridazone à savoir le chloridazone Desphnényl et le chloridazone méthyl desphényl.
En effet, depuis janvier 2021, l’évolution réglementaire oblige l’Agence Régionale de Santé à rechercher la présence de 8 nouveaux métabolites (voir au verso) dans l’eau potable. Les 1ers résultats sont à présent connus.
Comme d’autres syndicats départementaux d’eau potable, le Syndicat Intercommunal d’Exploitation de l’Eau Potable d’Auger-Saint-Vincent (SIEAP) est concerné par des taux de présence importante de ces deux métabolites relevé au cours du dernier trimestre 2021.
Les services de l’Etat, à travers l’Agence Régionale de Santé, ont informé le SIEAP d’Auger-Saint-VIncent de l’évolution des analyses réalisées localement. Ils nous engagent également à communiquer auprès des populations locales des évolutions de la présence ou non de ces huit nouveaux métabolites.
Malgré des taux élevés qui dépassent les limites des valeurs de gestion en vigueur établies provisoirement par l’ARS, il n’y a pas, selon la Préfecture, « lieu de restreindre la consommation d’eau, pour tous les usages alimentaires, sur le réseau d’eau potable ».
La Préfecture précise toutefois d’engager une « surveillance renforcée de façon trimestrielle, incluant la recherche systématique de la chloridazone et de ses deux métabolites » afin de suivre l’évolution et de réagir.
Cette nouvelle réglementation vient s’ajouter à celle déjà en vigueur liée au classement Grenelle 2 des puits de captage et qui a donné lieu il y a dix ans à un plan d’action spécifique sur le BAC d’Auger-Saint-Vincent. Diverses actions menées notamment avec les agriculteurs via l’association Is’Eau ont permis au BAC d’Auger-Saint-Vincent d’être cité en référence dans les Hauts-de-France pour ses actions en faveur de la préservation de l’eau. Pour autant, il reste encore beaucoup de travail pour réduire au maximum les intrants chimiques dans le périmètre du BAC. La réglementation en vigueur depuis peu impliquera de mettre en place un nouveau plan d’action pour tenir compte de ces nouveaux objectifs sanitaires. Fabrice Dalongeville
Courrier de la Préfecture Octobre 2021 : COURRIER PRÉFECTURE OCT 21
Questions/Réponse de l’Agence Régionale de Santé : ARS QR